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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/35

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devaient, si Catherine m’aimait. me rappeler chaque jour à son cœur… et c’était la voix de son enfant… de son enfant adorée qui lui disait sans cesse mon nom !

Et puis encore, ce rapprochement fatal, étrange, entre la mort d’Ivan et le sort qui pouvait m’atteindre, ne devait-il pas vivement agir sur l’imagination de madame de Fersen, et exciter son intérêt pour moi ? Enfin, si elle me voyait peu, ne savait-elle pas que cette réserve de ma part était un sacrifice cruel que je m’imposais pour elle ?

Mais aussi d’autres fois, j’avoue cette faiblesse, la persistance d’Irène dans ses prédictions me frappait malgré moi.

J’éprouvais une sorte de vertige, de charme terrible, assez pareil à celui qui vous fait regarder malgré vous au fond de l’abîme que vous côtoyez…

.........................

À moins que le temps ne fût trop froid ou trop pluvieux, chaque jour la gouvernante d’Irène me l’amenait.

Peu à peu sa santé redevint florissante.

Environ quinze jours après notre première entrevue, Irène m’apporta un gros bouquet de roses, en me disant que c’était de la part de sa