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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/50

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À l’heure dite je me rendis chez madame de Fersen.

Elle me reçut dans un petit salon où elle se tenait habituellement, et que je ne connaissais pas encore.

« Qu’il y a donc longtemps que je ne vous ai vue ! » — m’écriai-je avec effusion en lui tendant la main.

Madame de Fersen me donna froidement la sienne, et me répondit :

« Mais j’ai eu, je crois, le plaisir de vous voir hier aux Variétés, monsieur !…

— Vous appelez cela nous voir ! — lui dis-je avec un triste étonnement. — Ah !… j’avais bien raison de craindre que les entretiens de la galerie ne fussent bientôt oubliés par vous !

— Je n’oublierai jamais, monsieur, un si agréable voyage, — reprit madame de Fersen avec la même froideur. Je vous suis très-obligée de la peine que vous avez prise ce matin… de venir me voir… je désirais vous remercier mille fois, monsieur, de la complaisance avec laquelle vous vous êtes prêté aux fantaisies de ma fille… elle se trouve tout à fait bien maintenant, et je craindrais… et il ne me convient