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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/55

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dent la femme qu’ils aiment, jamais les hommes n’éprouvent le moindre scrupule à faire une infidélité ; mais lorsqu’ils désirent passionnément, et qu’ils sont encore à espérer un aveu, l’inconstance leur est presque impossible. Ils n’ont le courage d’être fidèles que tant qu’ils n’ont pas le droit de l’être.


CHAPITRE LIV.

UNE MISSION.


Le lendemain de mon entrevue avec madame de Fersen, j’étais très-tristement absorbé, lorsqu’on m’annonça M. de Serigny.

Je fus assez étonné de sa visite, qu’il m’expliqua fort gracieusement, d’ailleurs, en me disant que, passant devant ma porte en allant à la Chambre, il était entré à tout hasard, afin de m’épargner la peine de me rendre au ministère, au sujet de l’entretien que je lui avais demandé.

Cet empressement ne me parut pas d’abord naturel ; mais, réfléchissant aux bruits qui