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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/75

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matique, résumé qui devait être mis chaque jour sous les yeux du roi.

Il est vrai de dire que ce travail semblait beaucoup plus important qu’il ne l’était réellement, puisqu’il n’y avait alors aucune grande question politique pendante en Europe. La presque totalité de ces dépêches, généralement écrites en assez pauvre français ou de la manière la plus pâle, ne contenaient presque toujours que des renseignements vagues ou puérils sur les cours étrangères, renseignements que les journaux avaient même quelquefois publiés.

Je pus me convaincre de ce que j’avais toujours soupçonné : à savoir que dans les temps modernes et dans un gouvernement représentatif comme le nôtre, la diplomatie qu’on pourrait dire courante était à peu près nulle ; les intérêts vitaux des nations se débattant sur les champs de bataille, dans les chambres ou dans les congrès.

Ainsi, la plupart du temps (seulement, je le répète, sous un gouvernement représentatif) les emplois diplomatiques sont de véritables sinécures, dont les ministres se font des moyens d’action ou de corruption, en les répartissant selon la nécessité de leur politique.

Je devais être d’autant plus frappé de la