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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/81

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quoique son regard fut suppliant, et qu’elle se fût évidemment rapprochée de moi dans l’intention de me parler…

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Le lendemain je reçus une lettre d’elle.

Elle me priait dans les termes les plus affectueux de venir la voir, s’excusant de son ingratitude, et faisant quelques gracieuses allusions au passé.

Mon premier mouvement fut de me rendre chez Catherine.

Mais je réfléchis bientôt que cette entrevue ne changerait rien sans doute à la destinée de mon amour. D’ailleurs je me souvins de la dureté avec laquelle madame de Fersen m’avait traité, et je mis une sotte dignité à ne pas me rendre à sa première avance.

Je lui écrivis une lettre très-froide et très-polie, dans laquelle je m’excusais de ne pas aller chez elle pour des motifs qu’elle devait comprendre.

Elle ne me répondit pas.

Pensant qu’elle n’avait pas grande envie de me revoir puisqu’elle n’insistait pas, je m’applaudis de ma résolution.

J’appris bientôt que le prince avait reçu de sa cour l’ordre de retourner en Russie ; et je