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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/82

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l’avoue, je fus étonné de voir que sa femme ne l’avait pas suivi.

Quant à madame de V***, je l’avais conjurée au nom de l’amitié qu’elle prétendait avoir pour moi, de ne pas tourmenter si cruellement M. de Serigny, lui déclarant que je ne voulais plus me prêter à son manège de coquetterie ; qu’elle se compromettait d’ailleurs horriblement, et que tôt ou tard elle se verrait fort mal reçue dans le monde.

Elle me répondit que je parlais comme un quaker, mais que, pour la rareté du fait, elle voulait se mettre à vivre sans l’ombre de coquetterie.

Un mois après cette belle détermination, elle vint me dire avec reconnaissance que cette nouvelle vie lui semblait ennuyeuse à périr, mais que cela faisait un effet prodigieux, et que des paris énormes avaient été ouverts pour savoir si elle persisterait ou non dans sa conversion. Quant au ministre, disait-elle, comme il avait passé de la stupidité d’irritation jalouse à la stupidité d’adoration aveugle, elle n’avait ni gagné ni perdu à ne plus le tourmenter.

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Naturellement, les bruits qui avaient couru sur madame de V*** et sur moi cessèrent bien-