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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/83

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tôt, et on m’accusa de l’avoir sacrifiée à l’ambition.

Quelquefois je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant l’obséquiosité dont j’étais entouré, car je continuais, pour ainsi dire par désœuvrement, mon travail chez M, de Serigny.

Cernay, que je rencontrais quelquefois, cachait surtout son envie sous les dehors de l’admiration la plus hyperbolique. « Vous êtes un habile homme, — me disait-il, — il vous faut et vous aurez tous les genres de succès. Vous voici maintenant homme d’État… vous voici dans l’intimité des ministres et des ambassadeurs. Le roi vous distingue fort ; on compte avec vous ; aussi, mon cher, maintenant vous n’avez plus qu’à vouloir… car vous êtes d’une adresse !! passez-moi le terme… d’une rouerie !!

— Comment cela ?

— Allons, faites donc l’innocent ! À ce bal des Tuileries où vous avez eu tour à tour deux conférences si remarquables et si remarquées, l’une avec lord Stuart et l’autre avec le roi qui s’est arrêté à causer si longtemps avec vous, au lieu de s’en aller, comme il en avait d’abord manifesté le désir, qu’avez-vous fait, en homme habile que vous êtes ? au lieu d’agir comme tant d’autres qui seraient niaisement