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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/86

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heures sur M. le comte… c’est tout ce que j’ai pu faire. »

Cette lettre ne contenait que ces mois :

« Ma fille se meurt, se meurt… je n’espère qu’en vous. »

« Vous allez doubler le relais, retourner à la poste, — criai-je aux postillons. — Et toi, — dis-je au courrier, — peux-tu courir jusqu’à Paris, et me faire préparer mes chevaux ?

— Oui, monsieur le comte…

— Alors à cheval. »

Et le brave garçon retourna ventre à terre dans la direction de Paris.

« Mais, monsieur, — s’écria mon homme d’affaires en palissant, — vous ne pouvez pas retourner à Paris ; nous voici arrivés au Havre. »

Je le regardai avec étonnement…

« Et pourquoi cela ?

— Mais cette faillite, monsieur, — s’écria-t-il, — songez bien qu’une heure de retard peut tout perdre…, qu’il s’agit de sauver ou non cinquante mille écus !… »

J’avais tout à fait oublié l’objet de mon voyage…

« Vous avez raison, — lui dis-je. — Vous êtes au plus à une demi-lieue du Havre, obli-