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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/89

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CHAPITRE LVI.

IRÈNE.


Les moindres détails de cette scène terrible sont encore présents à ma pensée.

Minuit sonnait lorsque j’entrai dans l’antichambre de l’appartement de madame de Fersen.

Il était sombre, je n’y trouvai aucun de ses gens ; cela me parut étrange. Guidé par une lueur douteuse, je traversai plusieurs salons dont un seul était faiblement éclairé ; mon cœur se serrait d’épouvante.

J’arrivai près d’une porte entr’ouverte.

Alors seulement quelques sanglots étouffés parvinrent à mon oreille.

Je poussai la porte sans bruit.

Quel tableau, mon Dieu !  !

Le berceau d’Irène, placé à côté du lit de sa mère, occupait le fond de cette chambre qui faisait face à la porte.

À droite du lit, Catherine à genoux tenait