Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans ses mains une des mains de son enfant.

Je ne pouvais voir la figure de cette mère infortunée… Seulement de temps à autre un mouvement brusque et convulsif faisait tressaillir ses épaules…

À gauche était Frank, le grand peintre, le mari d’Hélène…

Assis sur une chaise basse, il dessinait la figure mourante d’Irène.

Suprême et affreux souvenir, que voulait sans doute conserver madame de Fersen.

Frank, au moyen d’un abat-jour, avait disposé la lampe de façon qu’elle pût éclairer en plein la physionomie d’Irène.

Le reste de l’appartement était plongé dans une profonde obscurité.

Un grand vieillard, vêtu d’une pelisse fourrée, s’appuyait au pied du lit de l’enfant. Ses cheveux étaient blancs ; son front chauve saillant était poli comme du vieil ivoire, un reflet de vive lumière dessinait son profil hardiment accentué.

C’était le docteur Ralph, le médecin de madame de Fersen.

Il semblait épier d’un œil inquiet chaque imperceptible mouvement de la figure d’Irène.

Assise dans un coin obscur de la chambre,