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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/93

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gie surhumaine qui soutient toujours une mère tant que son enfant a besoin d’elle.

« Un moment… — dit le docteur Ralph d’une voix basse et grave… — Ceci est notre dernier espoir… ne l’aventurons pas. »

La malheureuse femme cacha sa tête dans ses mains.

« Je vous l’ai dit, madame, — le docteur montra une fiole remplie d’une liqueur brune, — cette potion doit ranimer les esprits de cette enfant, doit rallumer la dernière parcelle d’intelligence qui existe peut-être en elle… Alors la vue de la personne qui exerce sur elle un si singulier empire opérera peut-être un prodige… car, hélas ! madame, il faut un prodige pour rappeler votre fille à la vie.

— Je le sais… je le sais, — dit Catherine en dévorant ses larmes, — je suis préparée à tout… ainsi… à tout. Mais le breuvage ! quel sera son effet ?

— Je puis répondre de son effet immédiat, mais non des suites que cet effet peut amener.

— Que faire donc ?… mon Dieu ! que faire ? — s’écria Catherine dans une affreuse angoisse.

— N’hésitez pas, madame, — m’écriai-je, —