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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/96

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vèrement et presque durement le docteur Ralph. — Je vous l’ai dit, cette apparence de vie est factice… C’est le galvanisme qui fait mouvoir un cadavre, un souffle peut briser l’imperceptible lien qui attache encore cette enfant à la vie. — Puis il ajouta en se retournant vers moi : — Tout à l’heure, monsieur, ce sera à vous d’essayer à renouer cette trame si faible. Mais, je le déclare, si cette enfant vit, ce qu’hélas ! je n’ose espérer, c’est à vous qu’elle le devra, monsieur !… la science connue n’opère pas de pareils miracles.

— Il n’y a que Dieu qui les puisse opérer, — dit Frank d’une voix imposante.

— Ou certaines influences mystérieuses et sans doute magnétiques qu’on est obligé d’admettre sans les comprendre, — ajouta le médecin.

L’excitation causée par le breuvage sur Irène se prononçait de plus en plus ; deux ou trois fois elle soupira profondément, étendit les bras, puis enfin elle murmura d’une voix faible : « Ma mèreArthur !

— Maintenant, — s’écria vivement le médecin, — qu’une des mains de l’enfant soit dans les vôtres, monsieur, et que l’autre soit dans celles de sa mère… approchez-vous d’elle le plus