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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/98

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— Toujours froide, — lui dis-je.

— Toujours froide, — répondit sa mère.

— Tant pis… vous n’êtes pas encore en rapport… continuez.

— Irène… mon enfant… mon ange… m’entendez-vous ! … c’est moi… Arthur… » — lui dis-je.

Irène leva les yeux et rencontra mon regard.

J’avais souvent entendu parler de la fascination magnétique, cette fois j’en éprouvai l’action et la réaction.

J’attachais un regard avide et désolé sur le pâle regard d’Irène… Peu à peu, comme s’il se fût vivifié sous le mien, son œil devint moins terne, il s’éclaira, il brilla, il rayonna d’intelligence.

Sur sa physionomie, qui semblait renaître à la vie, je pus suivre les progrès de sa raison, de sa pensée, qui se réveillaient.

Elle me tendit les bras, et un sourire d’ange effleura ses lèvres.

Trop faible pour tourner la tête, elle chercha sa mère du regard.

Catherine se penchait sur le lit, tenant toujours comme moi une des mains d’Irène.

Après nous avoir un instant contemplés,