Page:Taine - Les Philosophes classiques du XIXe siècle en France, 1868.djvu/345

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pliqué sur les parties matérielles et étendues ; les autres, comme une chose inexplicable et hors de la portée de l’esprit humain. C’est tantôt un liquide subtil, tantôt une monade, tantôt un mystère. Quant à moi, je ne puis rien dire encore. Je n’entends pas le mot, je suis obligé de l’analyser.

Pour cela, je vais le faire naître, et je le ferai naître en observant les cas particuliers où il se, produit.

Regardez les dents, la langue, les glandes salivaires, toutes les parties de la bouche et leur emploi. Si quelqu’une manque, l’animal ne peut plus mâcher. Ainsi, pour que l’animal mâche, il faut qu’elles soient comme elles sont.

Même remarque, si vous considérez l’action d’avaler et de digérer. Pour qu’elle se fasse, il faut que les organes soient comme ils sont. Mais si la mastication, la digestion ou la déglutition manquent, l’animal ne peut plus se nourrir. Ainsi, pour que la nutrition se fasse, il faut que l’animal puisse mâcher, avaler et digérer.

Même remarque sur toutes les fonctions du corps. En les réunissant, vous trouvez que si la respiration, la nutrition ou la circulation manquent, le mouvement de destruction et de rénovation qui est la vie cesse. Donc, pour que la vie subsiste, il faut que toutes les opérations subordonnées puissent s’effectuer.