Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/110

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Le lendemain matin, nous découvrîmes les traces de deux hommes qui avaient passé le Pembinah ; un parti de guerre s’était caché sur l’autre rive. Ces deux guerriers étaient le célèbre Wah-ne-tah, chef yanktong, et son oncle. Ils s’étaient tenus tout près de l’entrée du fort, déterminés à faire feu sur ce qui entrerait ou sortirait. Leur coup avait frappé le cheval du Français, et les deux hommes avaient fui vers la rivière, bien probablement sans savoir s’ils avaient tué homme ou bête.

Quand il fut constaté que le parti des Sioux n’était pas d’une grande force, beaucoup de nos guerriers voulurent se mettre à sa poursuite ; mais Esh-ke-buk-ke-koon-shà nous dit : « Non, mes frères, Manito-o-gheezick, qui m’a envoyé vers vous, nous dit de ne plus marcher contre nos ennemis. N’est-il pas évident que, dans cette circonstance, le Grand Esprit nous a protégés ? Si les Sioux s’étaient approchés de la cabane où nous étions en fête, sans armes dans les mains, n’auraient-ils pas pu nous tuer