Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

défaillance avant d’atteindre ma cabane. Je revenais sans fusil ; Waw-be-be-nais-sa s’était emparé du mien à la porte de ma belle-mère.

Je trouvai dans ma cabane She-gwaw-koo-sink, Me-zhuk-ko-naun, et Nah-gaun-esh-kaw-waw, gendre de Wa-ge-to-te, plus ordinairement surnommé Oto-pun-ne-be. Au moment où je prenais She-gwaw-koo-sink par la main, le sang jaillit à grands flots de ma tête. « Que signifie cela, mon fils ? me dit-il. J’ai voulu jouer avec un autre homme, lui répondis-je ; et, comme l’eau de Be-gwi-o-nus-ko nous avait enivrés, nous avons joué trop rudement. » Je voulais tourner la chose en plaisanterie, mais je m’évanouis à ces mots, et ils virent toute l’étendue de la blessure que j’avais reçue. Oto-pun-ne-be était pour moi une vieille connaissance, et m’avait toujours manifesté des dispositions amicales ; il parut très affligé de ma blessure, et se promit en lui-même de punir Waw-be-be-nais-sa de son injuste violence. Cet homme, envers qui j’ai contracté tant d’obligations de bons procédés, a subi,