Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/301

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raquettes à neige, un traîneau et un harnais pour deux bons chiens qui m’appartenaient ; mais il ne voulut pas entendre parler d’un seul moment de retard.

Après quatre jours de marche, il tomba une neige épaisse ; notre riz sauvage était déjà épuisé. Le commis et trois Français me laissèrent là pour retourner au fort ; il ne restait plus avec moi qu’un seul Français, nommé Veiage ; mais c’était un excellent homme, hardi et patient ; nous nous tirâmes comme nous pûmes de la neige avec nos lourdes charges.

Peu de jours plus tard, comme nous étions extrêmement abattus par le manque de provisions, nous rencontrâmes plusieurs cabanes d’Indiens ; mais ils étaient en proie aux mêmes privations. Je laissai Veiage auprès d’eux, et, muni de divers objets d’échange, j’allai visiter, à quelque distance, un autre campement d’Indiens, que je trouvai aussi mourans de faim. Je retournai donc sur mes pas ; mais les cabanes n’étaient plus à l’endroit où j’avais laissé mon