Page:TheatreLatin1.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

45 PLAUTE. dre ailleurs. Je no lui donne plus qu’aujourd’liui; Léon. J ’essaycrais en vain de louer dignement un demain, je ne me paye plus d’aucune excuse. mérite tel que le vôtre, ainsi que vos exploits dans Phil. Je souffrirai , ma mère; et je me passerai i`intérieur de la maison et au dehors. Je puis seule- de nourriture, si vous Fexigez. mentet je dois en rappeler quelques-uns pour votre , Cléér. Je ne vous empêche pas d'aimer ceux qui honneur; par exemple , quand vous avez trompé cet donnent pour qu’0n les aime. homme, qui s’était lié a vous; quand vous avez Phü. Mais sij'ai le cœur pris , ma mère, que puis- manqué de tidélité envers votre maître; quand , à je faire? dites-le-moi. bon escient et en termes solennels, vous avez fait de Cüér. Plait-il?... regardez-moi en face; cela fera si bonne grâce un parjure; quand vous avez percé mieux vos affaires. une muraille pour voler; quand vous avez été sur- Phil. Mais ma mère, le berger qui paît les bre- l pris en llagrant délit; quand, étant attaché pour bis d’autrui , en a au moins une a lui, dont il fait être battu, vous avezsouveut défendu éloquemment son plaisir et sa consolation. Laissez-moi aimer mou l votre cause contre huit Iicteurs , tous robustes, ha- Argyrippe tout seul pour mou bonheur et pour me l bilcs et hardis fouetteurs. satisfaire. Lib. ll n’y a rien de tout cela qui ne soit très- Cléér. Bcutrez; il est impossible de rien voir de l vrai, Léonide; et ma modestie est obligée d’en con- plus insolent que vous. venir. Mais on peut aussi ajuste titre vous glorifier Phil. Je rentre; vous avez une lille qui vous obéit d’autres prouesses. Par exemple, quand vous avez à la parole. , trompé cetbonnetehomme; quand vous avez été pris SCENE Il. sur le fait a voler, et battu de verges en conséquen- , ce; uand vous vous êtes ar'uré, etavez commis un LÉ0MDE’ LlBAN' sacrilège; quand vous aiilezjfait à votre maître du Léon. Nous devons à la déesse de ln mauvaise foi pis que vous avez pu ; quand vous avez nié brave- et de rares louanges et de grandes actions de gra- ment le dépôt qui vous avait été coniié; quand vous ces pour le triomphe qu’elle nous a fait remporter. avezeté moinsiidèleavotre amîqu’àvotre maitresse, ·Armés de ruses , de mensonges et de tours d’adres- que vous lui avez soufiléc; quand vous avez souvent, ses ;rassurés par l’iutrépidité de nos épaules, faites par la dureté de vos épaules, soutenu les assauts aux coups de bâton; défiant et bravant pointes ai- de huit lictcurs armés de bonnes verges au point guës, lames brulantes, croix, fers , nerfs de bœuf, qu’ils out été las avant vous 2 n’ai·je pas bien yé- chaînes, prisons, carcaus, liens de toute espèce; pondu? ce panégyrique convient-il a mou collègue? et nous moquaut de ceux qui, pour nous instruire Léon. Vous avez dit tout cc qui se pouvait dire à nos dépens, ont fait connaissance depuis long- de mieux pour moi, pour vous, pour notre gloire temps avec notre dos , qu’ils ont étrille tant de fois, à tous deux. nous avons miseu déroute les ennemis , vaincu leurs Lib. Mais laissons cela, et réponds En une question légions, défait leurs armées , qui ont mis bas les ar- que j’ai à te faire. mes devant nos parjures : voilà ce que nous avons Léon,. Fais; je suis prêt E1 répondre. fait, mon collègue et moi; et ce triomphe est dû Lib. As-tu les vingt mines d’argent? à son courage, à mon urbauité. Léon. Tu l’as deviné. Par ma foi, le vieux Dé- Lib. Quel homme soutient avec plus de sang·froid ménète nous a joliment aidés! Il a joué son rôle à ‘ que moi les étrivières? merveille, en me donnant pour Sauréa ! Ilgrondait Hic dies s•1mmu‘st apud me inopiae excusatio. Leon. Edepol , virtutes qui tues nunc posslt conlaudare , Phil. Patiar, si cibo carere me jubeas, mater mea. Sîcut ego possim, qua: domi ducllique male fecisti? czgœr. Non veto ted amare , qui dant, qua amculur gratin- Nm illa, edcpol, pro merito nunc tuo memorari multa passant, P/nil. Quid si hic animus ohcupatu’st, mater, quid faciam? Ubi üdcutcm fraudaverls , ubt hero lnlidelis fueris , mouc.Cim·r. Hem! Ubi verbis oonceptis sciens lihenter perjnrarîs, Meum caput contemples , sîquidem ex re consultas tua. Ubi parietes perfoderis , in furto ubi sis preheusus , Phi!. Etiam opilio, qui pascit , mater, alieoas oveis , Ubi sœpe causam dixeris pendens advorsusocto Aliquam habet peculiarem, qui spern soletur suam. Astutos, audaceis viros, valentels 1 irgatores. 5tnp me aunare unum Argyrippum, anîmi causa, quem volo. Lib. Fateor profecto, ut prœdicas , Leonida, esse vera. Clear. Intro ahi : nam te quidem, cdepol, nibilest inpuden- Vcrumh edepol, nae etlam tua quoque malofacta iterar us. mu a. Phil. Audientem dîeto, mater, produxisti tiliam. Ep vero tpossunt, qbl sciens tldellfinlidus fueris, SCENA SECUNM 3.,; ’,îëî,rî;‘,î;¥î 3'l,.,?î.îLî2§` î..'§î.‘H; 2îi‘î·..ï,‘1f3,1‘;[;î.î‘î‘· ·»mv·>^· ¤¤^~¤S· iii; 2;;.;î£;L"ï:ts.;‘::.?J;‘.§:z‘î·Jt,‘lî;’î.î.‘;’;ê;‘”,î.î‘;î1;;;.., Leon. Perüdiœ laudcs gratîasque hubemus merite magnas, Ubi amîczo, quam amieo tuo , fuerls magis iidelis, Quom nostris sycophautiis, dolis, astntiiaque, Ubi szrpe ad languorcm tua duritia dederis octo Scapularum coulidcutia, virtute ulmorum fretl Vnlidos liclores , ulmeis adfeutos la-mis virgis. Qui advorsum stimulus, laminas , crucesqne , coupedesque, Num male relata’st gratis.? ut conlegam oonlaudavi ! Nervos, catcuas, carceres, nuniellas, pedicas, boias, Leon. Ut meque teque maxume atque ingaeuio noslro Indocloresque acerrumos, gnarosque nostri tergi , decuit. Qui smpe ante in nostras scapulas cicatrices lndiderunt: Lib. Jam oniilte isla, ntque hoc, quod rogo, respoude. Leon. Fm nunc legiones, copian , exerritusque eorum , Itogita quod vis. Vi, puguando, pcrjurlis nostris , cuge, potiti. Lib. Argcnli viginli unions Iuubesne? ld virtule hnjus mule-gie, meaque com itate l Leon. Harioiare. lîdepol , sencm Demteneium lepidum fuisre Factum’st. Liu. Qui mc vi: fortiorcstad subfcrcnilas plagas ? noliis.