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moindre, du pain et du vin consacrés, il ne se trouve aucune partie séparée du corps et du sang du Seigneur ; mais que ce même corps de Jésus-Christ existe toujours tout entier et dans toutes les parties, et que le Christ Notre-Seigneur y est présent selon sa nature et son humanité, c’est-à-dire avec l’âme et la divinité, parfait comme Dieu et parfait comme homme.

Indépendamment de cela, quoiqu’en même temps se fassent plusieurs consécrations dans le monde entier, cependant il n’y a pas plusieurs corps du Christ, mais l’unique et le même Christ est présent véritablement et en réalité comme le même corps et le même sang dans toutes les églises des fidèles. Pourtant il ne s’ensuit pas que le corps du Seigneur, qui se trouve au ciel, descende sur les autels, mais que le pain préparé dans toutes les églises où il est offert et consacré, est changé, après la consécration, en l’unique et même corps qui se trouve au ciel.

En effet, le Christ a seulement un corps et non pas plusieurs en différents lieux ; de là, ce sacrement est, d’après l’opinion générale, merveilleux, que l’on ne peut concevoir que par la foi, et non par le raisonnement de l’intelligence humaine ; car les vaines et folles recherches dans les choses divines, sont en nous répréhensibles, relativement à ce sacrifice qui a été ordonné d’en haut.

Aussi croyons-nous encore que nous devons à ce corps et à ce sang du Seigneur, dans le sacrement de l’Eucharistie, un respect particulier et une adoration digne de la Divinité ; car, comme nous sommes obligés de manifester une adoration à Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous le sommes aussi de le faire à son corps et à son sang.

De plus, nous croyons que ceci est le vrai sacrifice de la réconciliation, qui se fait pour tous les vivants craignant Dieu, pour les morts, et pour le salut de tous, comme il résulte des prières de ce sacrement que les Apôtres, par ordre du Seigneur, ont transmises à l’Église.

Nous croyons pareillement que ce sacrifice (sacrement) dans lequel se trouve le vrai corps du Seigneur immédiatement