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après la consécration, jusqu’à son usage, comme aussi après son usage, lorsqu’il est conservé dans les vases sacrés pour le viatique des mourants. Nous croyons encore que le mot changement (transsubstantiation) ne montre pas le mode et la manière par laquelle le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Seigneur ; car personne ne peut le comprendre, excepté Dieu ; et le désir de le comprendre serait seulement l’effet de la folie et de l’impiété ; mais il démontre seulement que le pain et le vin, après la consécration, se sont changés au corps et au sang du Seigneur, non en image ni en symbole, non comme une surabondance de grâce, non comme une union ou une descente de la divinité du premier-né lui-même ; non pas accidentellement, de manière qu’une qualité du pain et du vin soit changée en une qualité accidentelle du corps et du sang du Christ, par exemple, par un échange ou une commixtion ; mais, comme il est dit ci-dessus, le pain devient véritablement et en réalité le vrai corps du Christ, et le vin le vrai sang du Christ.

Enfin, nous croyons que le sacrement de l’Eucharistie ne peut pas être administré par tout le monde, mais par un prêtre, lequel a reçu la consécration d’un pieux et légitime évêque, comme l’apprend l’église orientale.

Voilà en abrégé la doctrine de l’Église universelle sur le sacrement de l’Eucharistie. Voici la véritable confession et la plus ancienne tradition, si vous voulez être sauvés, si vous voulez rejeter la nouvelle et perverse doctrine de la fraude et de l’imposture : tradition que nous ne pouvons changer d’aucune manière ; mais au contraire, nous sommes obligés de la conserver comme légitime en toute sa substance ; car ceux qui la défigurent, sont anathématisés par l’Église du Christ.

ART. 18.

Nous croyons que les âmes des morts seront sauvées ou malheureuses selon leurs œuvres. Aussitôt qu’elles se seront