Page:Theiner - L'Église schismatique russe, 1846.djvu/537

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séparées de leurs corps, elles tomberont soit dans la joie, soit dans la tristesse et dans la misère. Du reste, elles ne sentiront ni une parfaite félicité, ni une complète infortune ; car la parfaite félicité, ou la complète infortune sera atteinte par tout le monde après la résurrection générale, lorsque les âmes s’uniront aux corps, selon qu’elles auront vécu vertueusement ou criminellement.

Les âmes de ces hommes qui tombent dans un péché mortel, mais qui, en mourant, ne perdent pas l’espérance, et font pénitence jusqu’à leur séparation de la vie actuelle, bien qu’elles ne réussissent pas à faire de dignes fruits de pénitence (comme prières, larmes, génuflexions, dans leurs veilles de prières, douleur intérieure, consoler les malheureux, véritable exercice de l’amour envers Dieu et envers le prochain, toutes choses que l’Église catholique, avec raison, a reconnues comme nécessaires et agréables à Dieu) ; les âmes de tels hommes vont dans l’enfer, et souffrent les peines pour leurs péchés commis ; cependant elles ne perdent pas l’espoir de l’adoucissement à leurs souffrances.

Elles reçoivent un adoucissement par la grâce infinie, par la prière des prêtres, par de bonnes œuvres faites pour le bien des morts, et particulièrement par la force du sacrifice non sanglant que le prêtre offre souvent pour chaque chrétien en particulier, et que l’Église catholique et apostolique offre en général tous les jours pour tous.

QUELQUES QUESTIONS ET RÉPONSES.

Première question. Tous les chrétiens sont-ils obligés en général de lire la sainte Écriture ?

Réponse. Nous savons que toute la sainte Écriture révélée de Dieu est utile et même nécessaire ; qu’il est tout à fait impossible d’avoir sans elle la foi chrétienne. Cependant tous ne peuvent pas la lire, mais seulement ceux qui connaissent de quelle manière on doit sonder, étudier et comprendre la sainte