Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Alors, tous les sages se réunirent et se concertèrent pour guérir le tzar, mais ils ne trouvèrent aucun moyen.

Un d’entre eux, cependant, déclara qu’on pouvait guérir le tzar.

— Si l’on trouve sur terre un homme heureux, dit-il, qu’on lui enlève sa chemise et que le tzar la mette, il sera guéri.

Le tzar fit rechercher dans le monde un homme heureux. Les envoyés du tzar se répandirent par tout le royaume, mais ne découvrirent pas celui qu’ils cherchaient. Il ne se trouva pas un homme qui fût content.

L’un était riche, mais malade ; l’autre était bien portant, mais pauvre ; un troisième, riche et bien portant, se plaignait de sa femme ; celui-ci, de ses enfants ; tous désiraient quelque chose.

Un soir, le fils du tzar, passant devant