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XIII


Tant que nous sommes, hommes et femmes, tous nous sommes, par notre éducation, imbus de respect pour ce sentiment que l’on appelle l’amour. Préparé dès mon enfance à l’amour, je l’ai connu durant toute ma jeunesse et je n’en ai eu que de la joie. On avait fixé en mon esprit cette idée qu’aimer est la chose la plus méritoire, la plus noble, la plus sublime du monde. Quand arrive ce sentiment tant désiré, l’homme s’abandonne. Mais, malheureusement, en