Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/405

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dans un lit, en travers, et les voilà, grâce à leur taille, au large et au long tout à la fois. Considérés un à un sur les routes royales, lorsque, sans père, ni mère, ni tuteur, ils longent la chaussée, ils échappent à toute conjecture et défient la sagacité des plus habiles. Enfin, envisagés dans les villes comme touristes fashionables, ou encore comme étrangers de marque qui visitent les galeries et monuments, ils sont à mourir de rire.

Après ces mirmidons, et bien moins remarquables, viennent d’abord Humann, Blondeau, Bodler, Marsan, qui ont déjà figuré dans le voyage précédent. Puis Gail le convalescent ; Ludwig, qui porte une casquette-armet et une blouse bouffante ; Scheller, mécanicien de tempérament, faisant de son foulard habit, chapeau, collet, parasol, éventail, turban, voilure, ceinture, cravate, et occasionnellement mouchoir ; Nottheim, Merz jarrets trempés ; Pillet, Corbaz, haut fendus. Du reste, Pillet a une perruque en poche, un nez dans son gousset, en sorte qu’il se fait abbé, ganache, vieillard, tout ce qu’on veut. Mais à Gênes il se fait définitivement marin, et adopte le chapeau goudronné.

Viennent ensuite MM. de Saint-G***, R*** et D***, hommes d’âge et