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En outre, les rives de cette rivière, trop souvent inondées et couvertes de forêts séculaires, et la profondeur de ses eaux qui permettait à de fortes barques, propres aux débarquemens, d’en descendre ou remonter le cours, durent éloigner les romains de chercher à accroître leur ville de ce côté. C’est aussi ce qui eût lieu, car, dans les diverses fouilles faites le long et dans le voisinage de ce fleuve, on n’a jamais rencontré au-delà des limites de la primitive enceinte gallo-romaine, des vestiges de fondemens d’édifices et que très-rarement des objets romains, si l’on en excepte la dernière découverte dans une étendue si bornée de celui-ci, mais déjà à une certaine distance de la muraille, tandis que l’inverse s’est fait et se fait encore remarquer pour les terrains qui avoisinent la rivière de la ville.

Malheureusement on ne trouve d’autres documens dans la bibliothèque de Bennes, propres à faire connaître la circonscription de la primitive cité, que ceux si incomplets renfermés dans le manuscrit de M. de Robien.

« La Bretagne, dit-il, faisait partie de l’ancienne Gaule Celtique, Elle


    Je n’ai pu retrouver, malgré mes recherches dans la bibliothèque de Rennes, aucunes traces de l’endroit précis où avait dû se trouver ce monastère, fondé au xie siècle, mais que je crois avoir été compris dans les terrains en face de la porte Mordelaise, alors la grande porte de la ville.
    On comptait de plus, dans cette dernière, quatre prieurés : 1o celui de Saint-Morand (7 de la pl. V), qui s’éleva sur le terrain occupé plus tard parle couvent de la Trinité, et qui était renfermé dans la première enceinte ; 3o celui de Saint-Denis (25 de la pl. XV) qui était dans le même cas ; 3o celui de Saint-Michel-du-Viel-Chastel (11 de la pl. XV) qui avait été bâti vis-à-vis le château ducal, sur une partie de l’emplacement de la prison Saint-Michel et compris aussi dans l’enceinte ; 4o celui de Saint-Martin (31 de la pl. XV) qui se trouvait également dans l’intérieur de cette dernière ; le cinquième celui de Saint-Cyr, qui existait en dehors de celle-ci, en 1037, n’est pas indiqué dans le pouillé général de l’archevêché de Tours, imprimé en 1748.
    Enfin le nombre des paroisses était de neuf, savoir : 1o celle de Saint-Étienne (78 de la pl. XV) ; 2o celle de Toussaint (61 de la pl. XV) et de Saint-Sauveur-Feilleté (17 de la pl. XV) qui n’en était alors qu’une succursale et qui ne fut convertie que plus tard en paroisse ; 3o celle de Saint-Germain (47 de la pl. XV) ; 4o celle de Saint-Pierre-en-Saint-Georges (l’Abbaye) (43 de la pl. XV) ; 5o celle de Saint-Aubin ; 6o celle de Saint-Jean-en-Saint-Melaine qui occupait alors une partie de l’emplacement de l’entrée actuelle du Thabor ; 7o celle de Saint-Martin ; 8o celle de Saint-Hellier ; 9o enfin celle de Saint-Laurent-des-Viges.