Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/238

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ce bat, le premier et le plus efficace de’tooa les moyens était d’ounir des commiuiicatîoDs faciles et directes, du centre de Tempire jnsqti’ii ses limites DOuvelles.

» Aussi apprenons-noos de Straboa {Géogr., Uv. /7f), que dès le règBe d’Au^ste, Agrippa fut chargé de faire construire des routes qui rayonnèrent de Lyon dans quatre directions principales. Les empereors qui lui succédèrent entretinrent et multiplièrent ces voies qui, en facilitant la marche des légions et lenrs communications enù-’elles, pemùrent de teair en respect les peuples des cités j de rompre leurs intelligences, et, ce qui n’était pas moins important pour la métropt^e, de faire rentrer le tribat annuel que César avait imposé à la Gaule {Sutt. in Cœt., cap. 2S). ^Les médailles do Baut-Empire trouvées en abondance à Rennes,’à Corseul, à Carhaix, etc., témoignent que dès le i^"" siècle, notre pays fat occupé par les Romains et par leurs colonies.

Une borne miliaire découverte aux environs de Carbaix et qui porte inscrit le nom de Septime-Sévère, prouve qu’à la fin du ii’ siècle au plus tard, les conquérans avaient déjit sillonné de lenrs voies la presqu’île armoricaine ; enfin la prodigieuse quantité de monnaies unpérjales du m’ siècle trouvées sur tous les points de la Bretagne, ne permet pas de douter, qu’à cette époque, l’occapation romaine de cette partie de la Gaule fut complète et permanente.

Plusieurs monnmens ou bornes millmires nous présentent les noms de Gordien-Pie, Trébonien-Galle, Piavonius-Victorious, Pivesuvius-Tetricus, Aurélien, etc. Vers le milieu da m* siècle, les établissemens et les voies existaient déjà en grand nogobre ; mais l’eSbrt des empereurs pour percer la Gaule à jour n’a pas dtk se ralentir, et il leur reste encore près d’un siècle et deoii jusqu’au moment oii l’invasion des Barbares, en les forçant à se replier vers le cœur de l’empire, interrompit pour jamais leurs immenses travaux. »

Depuis le président de Bobieo qui écrivait vers le milieu du xviii* siècle, personne n’a rien publié âur ces voies antiques, dn moins pour le département d’HIe-et-Vilaîne.

Quelques observateurs, il est vrai, avaient bien de t^nps à autre, hasardé des communications sur des.fragm«is de routes romaines reconnus dans certaines localités, mais il n’était rien resté de ces causeries