Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/278

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Malgré que H. Bizeul déclare n’avoir pu découvrir ancnnes traces de la Toie directe de Nantes à Vannes, H. Gayot de Landre conclut avec raison que très-probablement elle aura été détruite par les travaux d’élablissement de la nouvelle route. En effet, la direction de cette dernière de Ponl-Ch &teau et Le Temple jusqu’à Nantes, est si nalurdleoient le prolongement de la voie romaine, qu’on ne peut guères douter qu’elle ne l’ait remplacée et qu’elle n’ait bit disparaître à jamais ses vestiges. Il ajoute qu’il est difficile d’admettre que le président de Robien ait pu prendre pour une voie romaine, un chemin qui n’eût présenté aucun des caractères de ces voies antiques, et qu’U a décrit avec tant de précision jusqu’au bourg de Noyalo ; d’ailleurs, des études plus récentes de MH. Croizer et Gaillard sont venues cooBrmer l’exactitude de ses observatlODS ; effectivemait, le premier de ces deux archéolo^es a achevé d’établir rigoureusement cette voie dans la commune de Tbeis, dans celle de Séné jusqu’au village du Versât, oii de ce dernier point à Vannes les traces se perdent, quoiqu’il présume qu’elle y faisait sou entrée par le cbanin du Petit-Beaupré. M. Bizeul pense fpie le point extrême de cette voie était Port-Navalo, tandis qu’il n’est plus douteux qu’elle tendait à Vannes par la conmione de Theix, comme on vient de le voir, seulement elle avait un embranchement vers Port-Navalo.

Enfin, pour terminer par une observation ayant rapport à cette voie, je suis porté k croire que celle que H. Bizeul bit aller de Portr-Navalo à Blain, n’était qu’un embranchement, dans la commune de Sunar, de la voie de Nantes k Vannes sur Port-Navalo, pendant que peut-être il y en avait une antre de Blain k la Roche-B^nard, comme le fragment qu’il en a retrouvé à Arzal, et qu’il a «leore prétendu avoir appartenu à la voie de BbùD, tandis qu’il Ëtisait nécessairement partie de celle de Condtcicnum k Dariorigum, semble le prouver (I).

Je croîs devoir appeler l’attention des archéologues sur une voie qui partait de Guer et devait croiser, k une très-petite distance au Nord-Ouest (0 n De faut pas oublier, qu’outre cette foie et celle allant i CondaU, il partait de Condimmum une autre route romaine qui allait du cOté de Bourges, pour almitir i HarMÏIIe, et une quatrième qui, pasunt par Poitiers et Bordeaux, le lenninait i Narboone. ( Dérie, Bûtoirt Ecdétiattigue de Brelognt, fogt 131.)