Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/281

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Dans les très-rares endroits où ce chemin est solide, qu’il ait on dod conservé sa largeur primitive, il est resté an niveau dn sol des champs Toisins, et c’est seulement, lorsque la roate a été lavée par la pluie, que l’on peut y apercevoir çà et là quelques traces d’un empierrement Eait avec des cailloux blancs qui n’existent point dans la commune de Javené ; ils j ont donc été apportés par la main de l’homme. Ce fait joint à la tradition qui donne à ce chemin le nom de Ckaile$. an témoignage des cultivateurs qui disent avoir trouvé des couches de pierres en labourant leurs champs, doit Ëiire penser qu’il y a eu Ib une grande voie, de communication réparée au moyen-Age, les chemins dont on ùdl remonter la con»tniction h cette époque n’étant probablement que des voies romaines réparées. D’un autre câté, comment croire qa’en présence de la rivalité qui existait au moyen-âge entre la France et la Bretagne, les Bretons eussent &it une route dans la direction de la France, pour rendre plus fiicile l’entrée des Français en Bretagne ?

» Les travaux &its, d’ailleurs, depuis peu, sur ce chemin, ont permis de reconnaître bien distinctement un empierrement à deux couches ^ de plus, la présence, sur les bords de cette route, de constructions qui paraissent être gallo-romaines, ont levé tous les donles, et permettent d’affirmer que le Chemin Ch(ule$ était bien une voie romaine, qui pouiràit être celle que l’on suppose avoir existé de Rennes k Jublains (Mayenne) et qui devait être une route vicinale de peu d’importance : encore fondrait-il l’avoir reconnue dans une plus grande étendue, ce que l’on est loin d’avoir fait. »

Cette description de H. Léon UanpiUé est venue confirmer la direction que j’avais assignée k cette voie, avant de l’avoir lue. Seulement, n’ayant pas de données suffisantes, je reconnaissais bien qu’elle devait venir se relier à la voie de Bennes à Fougères, au dessus de Saint- Aubin-da-Gormier, mais je n’en pouvais préciser le point ; aujourd’hui, je pense que ce devait être à la hauteur de Vendel.

eût été, néanmoins, à désirer qu’on eût indiqué les parties bien conservées du Clumin Chatlei, celles-là seules pouvant assurer sa direction, et le trajet que lui a fkit suivre H. À. Bertin, sur sa carte, donnant lieu, par son tracé, à beaucoup de doutes. En etTet, il semble qu’il y ait des parties bien conservées qu’on a reliées à d’autres qui ne lui appartiennent pat.