Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/282

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« La portion empierrée n’avait pas plus de 7 mètres et non 15, comme l’indique, à tort, l’autenr de l’article de la SELLB-Eit-Lurnté, dans le A’^ouvMu Dieiiotmaire de Bretagne. Elle était composée do deux couches de pierres diSërentes, ayant ensemble 15 à 20 centimèfares d’épaisseur. La couche inférieure était formée de pierres schisteuses tendres, dont les plus fortes sont grandes comme la main ou grosses conune le poing. Elles sont de la même nature que la pierre que l’on trouve dans toute la partie Sud du basân du Gonesnon qui avoisine cette rlTîère, à Goeret, k Javené, an pont k l’Ecoosse où existent des traces d’anciennes carrières. Cette première couche qui repose sur le sol, a 8 à 10 centimètres d’épaisseur : c’est le second lit des voies romaines les plus parfaites, celui que les Romains appelaient ruderatio. La couche supérieure ou la seconde {tumma cnuta) du même chemin est formée, dans quelques points, de cailloux blancs, bmts dans l’origine, aiyourd’hni très-poUs sur presque toutes leurs tacea, étroitement tassés les nos sur les autres ; sur d’autres points, cette couche est composée de gros sable (jgîarea) nécessairement recueilli dans les rivières voisines, car on n’en trouve pas de semblable dans te sol des environs-, sur plusieurs points on ne voit plus que quelques-unes des pierres qui formaient la première couche.

a Ensuite la voie passait )i Vendel qui paraît avoir eu dans l’antiquité une importance qne ce lieu est loin d’avoir aujourd’hui. Il était, en effet, le chef-lieu d’un pagus de la cité des RheiMut (pagu$ VindeUtuis). On découvre assez fréquemment, dans ses environs, des cercueils composés ’ d’un coffre de ta longueur du corps qu’il devait renfermer, moins large aux pieds qu’à la tète, et d’un couvercle plat, en pierre d’ardoise grosàèrement taillée, de même dimension et de 9 centimètres d’épaisseur, quelquefois en granité, d’autrefois en briques, mais le plus ordinairement en calcaire coqaiUer, constamment toomés les pieds à l’Est et la tête k l’Ouest. Le plus grand nombre se trouvait dans les pièces de terre voisines d’un petit sentier, auquel la tradition a conservé te nom de Rue dee Tombeaux. Ils ne portent aucune gravure ni inscriptions. Cependant, leur identité avec ceux trouvés à Jublains, doit portv à croire qu’ils sont gallo-romains et antérieurs au ix^ siècle, époque à laquelle rancienne cité des Diablinlet fut détruite.

> Quant il la suite de la direction de la voie, à partir de là ou à l’Ouest*