Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/294

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Ce qui prouve, en outre, que Condate devait être, dès cette époque, une cité importante de l’Armorique, ou que les Romains l’avaient rendue telle par les établissemens, les édifices publics et les temples qu’ils y avaient fondés, c’est qu’on y découvrit près de la place de la Vieille-Monnaie, en 1741, dans la cour de M. de Sales, occupant un terrain fermé par la porte Mordelaise [1], une plaque de bronze (citée dans Ogée) qui donnerait à penser qu’il avait dû exister, non loin de cet endroit, un temple consacré à Juno Moneta, et destiné, à l’instar de celui de Rome, à conserver l’argent monnayé. Seulement ses prêtres, effrayés de la guerre allumée dans l’Armorique par le passage du tyran Maxime dans les Gaules [2].


    qu’il s’en était établi sur les bords de la Vilaine, comme le iloDDePaieDt i pnuer quelques passages du cartulaire de Redon.
    M. de Courson croit que les Bretons ou Armoricains eux-mêmes fondèrent, au dehors, des Établissemens, car il dit en avoir rencontré des traces dans la HoUande où est Brilteoibuif, dana le Maine où sont les paroisses de Landean et LaDdivy, dans l’Espagne vers laquelle se dirigea une des ailes de l’atmée de Maxime, et où Ton tronve encore, au vif siècle, te mo* amtxe de Maxline et l’évéché da Bretons devenu depuis celui d’Oviedo. M itdem Britmau ’ Kkske quarmUintro Britowa WM cumnKmaaIerio Maxmi a gaœ In Aêtur^ «ml i3. (Louîaa, Conciles d’Espagne, pages 129,488, U3,1ft(.)
    M. de Kerdrel a découvert les vestiges d’une colonie bretonaq au sud de la Loire, dans la paroisse de FrasBaf. En effet, au nr siècle, les propriétaires et les e^ons de ce terriiinre portaient, pour la plupart, des noms bretons. Or, dèsleix’.it n’y avait plus que des noms Traocs dans toute la Eaut»-Bretagne. Et, en outre, oo trouve dans une vie tort ancienne de saint .Dabnat ce psnage : Dttidmio nftrtuê pimtifm, eMtlkmi rtgli Tltwdolitrti UaUbat » vidvrt pnueMIam aimqua ai ilhtm itewlMmu* anhit fettmoM in ultnr-ligeranii patUbat, u quodam ioeo uU aliqttia (ut (la dieaoi) Itgio Sritoiyum imMwf, ve^trlîMm hotpitatilaltn ba- buifw norroitir. » (Rec. des Hist. de France, T. ni, ann. 533. — Compte-Rendu du Congrès tenue NaDieaeoaoftt 18(B, séance du 7.).

  1. Je dois à l’obligeance de M. Maillet, bibliothécaire de la ville de Rennes, l’indication de plusieurs documens intéressans, et celle d’ouvrages dans lesquels j’ai pu puiser quelques-uns de ceux qui vont suivre.
  2. Maxime, suivant les historiens bretons, remonta la Vilaine, et après avoir défait les troupes qui s’opposaient à son passage, se présenta devant Condate, somma la ville de se rendre. Sulpice, capitaine gaulois qui y commandait pour l’empereur, obéit sur-le-champ et ouvrit les portes. (Ogée, Dictionnaire de Bretagne, art. Rennes.)
    J’ai dit précédemment que cette tradition historique n’avait malheureusement pas été, jusqu’ici, prouvée d’une manière suffisante pour qu’on dût l’adopter. Néanmoins, suivant M. de Kerdrel, que l’on admette ou non cette histoire de Conan mis en possession de l’Armorique