Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/295

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ou peut-être forcés de fuir, par l’établissement du Christianisme, auraient caché en terre les vases précieux qui servaient au culte de leurs dieux,


    par le tyran Maxime, il faut recMinallTe, au moini, qu’il y aTsit dei Bretons dans cette partie des Gaules, avant l’arrivée des Francs. En efiêt, dès le milieu du t< siècle, Sidoine Ap- poUinaire en montre, sur les bords de la Loire, unepeupladectHwdéraUe, qu’on retrouve au vr liède disputant le terrain à des Saxons convertis par Félix {Fortmaiut ad FeScem), puis- que, d’après le témmgaage d’Emoldus Nigdlus, les Gaulois (GoOi) donnèrent l’hospitalité aux preraiers émigrés de. la Grande-Bretasue, avant l’arrivée des Francs. En outre, un acte dn ix< siècle, fourni par le cartulaire de Redm, dit : Optânata loei contradic^iaitt, dkmiet çuod nunquam latia auctimmt tt quod nuUua (b wmww «orum hœc audivit, nequê tempon Ao- manorum uu GaUorum, neqm témpon Sritartaoram. » Le même archéologue rappelle les BrMons de Hiothina qui allArenl au secours des Bomaios contre les Goths, en *99, et qui certes ne venaient pas directement de la Grande-tevtagne, puisqu’i cette époque ces insu- laires avaient, depuis long-temps, rompu toute relation avec l’empire {Jomtmdet, de fieb. Get-, Mp. XLV); qu’enfin, le nom de GaBot, dont les Bretons bretbnnans appellent les habi- tans de la Haute-Bretagne, semble indiqua que les insulaires ne furent en contact, dès les premiers temps, qu’avee les Gaôlpis. iVosei, suivant lui, dès le milieu du t* nède, c’est-è-dire, quarante ans environ avant l’arrivée des Francs, il existait des Br^ons dans l’Armorique, mais en très-petit nombre. A la fin dece^le, ClovU attaqua., assure Procope, les Armoricains, pendant plusieurs années’, sans pouvoir tes soumettre, ceux-d recevant journellement de nouveaux renforts d’émîgràns de la grande Bretagne, k mesure que les Saxons oMiipaienc plus de terrain dans l’Ile; auid tut-il obligé de traiter avec eux, et tout porte t croire qu’une des princi[tal«8 conditions qu’Q leur imposa, fut qu’ils ne laisseraient pas les Bretons fixés sur leur territoire dépawer certaines limites, et faire dans le pays des francs des incursions, comme Fcedegairr semble l’mdiqucr, lorsque, taisant mention du partage de Clotaire, sous la date de 600, il dit qu’il s’étendait jusqu’à la limite des Bretons, utque ad Umituii Brittumorvm, et comme |e prouve aussi la lettre du synode de Tours, au ix* siècle, oAlesévéques réunis, effrayés de tant d’uiw];Hitions, adreaseni au eonquérant breton Nominoé cette lettre foudroyante . dans laquelle on Ut : Nte igiwnu quod ctrUfina ab «Dordw doamàtioi^ hiMcorum fivrùu . > fuo* 4>** vMkavmmt tllfl, tt certi (fUM ptttntSnu concettere Britannk. > On voit, en outre, dans Grégoire de Toura, qu'au vi> siècle, qu peu de temps après la conclusion ^ce traité. Rennes; Nantes et Vannes étaient en dehors de ces limites ou mar- ches de la Bretagne, et que dans ces villes séjournaient les comtes chargés par le roj de France de faire respecter le traité. Nominoé était bien un comte, gouvernant pour le rw de France, suivant M. de Kerdrel, mais un souverain indépendant qui avait, s’il est permis d’anticiper sur la terniino]ogie du moyen-lgfl.ledcmiMumuijtodesesétats, dont il laissalrau roi de France le domiaium hono^ roMto, comme la prouve le cartulaire de Bedon, où l’on trouve n fréquemment cette formule; Nominoé poiâdenU Britatmiam, Iltodowico TtgnanUiel, en outre, la faveur dont il jouissait