Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
290

et qu’ils espéraient retrouver avec le l’établissement du calme et de la paix.

Cette inscription, dont on nie anjourd’hui l’existence, aurait été destinée par eux à en protéger le dépôt. J’ai cru devoir en conserver l’orthographe telle qu’elle se trouve dans Ogée ; elle portait :


HEIC UBI JUNONIS CELEBRANTUR SACRA MONETÆ,
VENUS ET LIBER JONGONT PIA NUMINA DEXTRAS ;
NON PROCUL A MADIDIS QUÆ AMBIT VIVONIA PRATIS,
TURBA SACERDOTOM, MARTIS STREIDENTE PROCELLA,
CONDIT HVMI PATERAS, CYATHOSQ. ET TASA LIÆI.
NEC NISI POST LONGAM ÆTATEM, SEROSQUE NEPOTES,
COM REGET ARMORICAS PRINCEPS ÆQUISS. ORAS,
EFFODIENTUR OPES : HIC DIVÆ TEMPLA MONETÆ,
RESTITUET, SACRAMQUE VIRIS PLAUDENTIBUS ÆDEM
AURO, NON COLOR EST, NI JUSTO SPLENDEAT USU.


Malgré que ces vers soient malheureusement sans date, ils semblent d’une facture tellement romaine, qu’ils pourraient bien, en raison de cela, revendiquer cette origine ; cependant, je n’ose être affirmatif à cet égard.

Il fut également découvert, en 1774, par des maçons qui travaillaient à la démolition d’une maison canoniale du chapitre de Rennes, située au côté oriental de la place dite de la Vieille-Monnaie, à 2 mètres de profondeur, avec une agrafe on fibule, une chaîne longue de 1 mètre 50 centimètres, et quatre médailles de Postume, entourées de cercles travaillés en filigrane et garnis d’une belière pour les suspendre au cou, portant au revers INDVLGENTIA. PIA. POSTHVMA., et 94 autres romaines, depuis Néron jusqu’à Aurélien, dont 34 à fleur de coin ; en outre, un magnifique vase en or avec lequel, suivant M. Barthem Courcay, on trouva des ossemens humains. Ce trésor fut envoyé par le chapitre au duc de Penthièvre, gouverneur de la Bretagne, qui le présenta au roi. Il fut déposé entre les


    près de Louis le Débonnaire et surtout les reproches que les évêques assemblés à Tours lui adressèrent, pour avoir outrepassé les limites légitimes de son pays.
    Il occupait donc, non point comme usurpateur mais comme souverain légitime, la Bretagne jusqu’aux marche, tout en reconnaissant la suzeraineté du roi des Francs, et ses successeurs la possédèrent de la même manière. (Compte-Rendu du Congrès tenu à Nantes, en 1845, Classe d’Archéologie, Séance du 7 août.)