Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/303

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édifice consacré à la déesse Isis (I), qui était probablement, pour les habitans de Condate, le génie de )ear fleuve, d’après la croyance Gauloise (3), et qui était situé hors des mnrs de la ville, dans un bois l’eavironnant alors.

En creusant les fondations du convent des petites Ursulines (70 de la pl. XV), et dans presque tous les terrains voisins, on trouva on assez grand nombre de médailles romaines, qui sont autant de preuves de l’occupation de cette partie du sol par les Romains. On découvrit aussi, derriwe la maison des Capucins, mie espèce de pavé à deux revers avec une grande quantité de charbon, ce qui indiquait on vaste incendie. « Ce pavé se dirigeait du Levant an Nord, dit H. de Robien, et sa pente inclinait vers entier de lldoUtrie des Rtedona*. La tour, dont la Tonne et la «tnicture antique Mmbloit marquer l’uBage, lervait de temple, dit-on, I b déewe bis. > On drat taire pour cette église la ménie observation que pour eetle de Saint-Melaine, car rien dans les desaiDs qui nous en sont reMés, ne peut la bire remonter plus ItAn que le xi* ntele pour la base, et que le xn* pour les fonétrea ai ogives qui la surmontaient. Suivant les l^endaires, cette tour avait été consacrée au culte du vrai Dieu, sous le règne de Wron, l’an 67, par Helveniua, évéque de Rennes -, elle serrait de portique à l’abbaye de Saint-Georges qui fut fondée en 1008, par Alain t, duc de Bretagne, non loin de la Vilaine nommée alors Viotnonia, et terminée en 1 033.

Le terrain appartenant i cette aU>aye était limité, i cette époque, au Hidi, par la Vilaine, et au Nord, par une vine publique, via pubhea, qui était pndnUement un chemin des Bomains, car jusqu’au xn* siècle on ne se serrit guère que de ceux qu’ils avaient construit. fDom Lobineau, t. Il, pagt 107.)

Albert le Grand assigne à l’édification de l’aUnye de Saint-Georgles la date de 1006, tandis que, d’après les recherches de M. Paul Villeneuve, la charte de fondation qui existe aux archives de Rennes n’en porte aucune. Il budrait donc connaître les raisons pour lesqudles Dom Hmîce lui Mtribue celle de 1 00t.

(4 ) Isis, dans la langue critique, signifiait eau. Pour les Armtnicains, c’était le génie qui animait l’eau. Les HMoim Vmt bit figurer vis-^is de Tbétis et des autres dieux latins qu’ils avaient adopté. Les fontaines et les bœ avaient aussi leurs génies, et au xvu* siècle, a Quimpar, on y taisait encore des tacrifioes. {Hittoir» BceUtiattiqm à» Br^agne, par DMe.)

(i) a parait que, dans d’autres points plus éloignés de la Vilaine, les Romains avaient encore construit des temples, puisque, suivant Déric ((. /, page t’a), on ai voyait encore autrefois un consacré é Fan et un autre à Cérès, sur les bords de cette rivière, proche le lieu où est maintenant b ville de Vitré, dont le nom celte composé des mots wi qui venl dire rivière et irei, courbure, exprime sa position i un endroit où le Seuve était très flexueux.