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PIERRE QUI ROULE

VOYAGE EN EUROPE

Il partit de Québec le lendemain du terrible éboulement de la rue Champlain, éboulement qui était très visible de la maison qu’il habitait à Lévis. Il conduisit sa famille sur sa ferme de Stoke et alla rejoindre à Montréal son compagnon de voyage qui avait retenu leur cabine à bord de la Champagne. En huit jours de temps, ce paquebot les transporta heureusement de New-York au Havre.

Quéquienne ayant, dans une quinzaine d’articles publiés par la Presse de Montréal, raconté les principaux incidents de ce voyage en Europe, je me bornerai à indiquer ici les endroits visités par les deux touristes. Ils se trouvaient à Paris durant les derniers quinze jours de l’Exposition universelle de 1889, et ils partagèrent cette quinzaine entre les visites au Champ de Mars, aux divers monuments de Paris et de Versailles, aux catacombes, au Père Lachaise, où ils se trouvaient le jour des Morts, au Louvre, etc.

Ils trouvèrent aussi le temps d’assister régulièrement aux séances du Congrès des Magnétiseurs, alors réunis rue de Grenelle. Quéquienne ne croyait pas alors au magnétisme ; mais son compagnon, qui y croyait fermement, avait entrepris le voyage surtout dans le but d’assister au Congrès et s’était préalablement muni de deux billets d’entrée. Le Congrès se termina par un banquet où Quéquienne improvisa un discours qui fut vivement applaudi.

Nos voyageurs s’étaient d’abord proposés de visiter la Belgique et l’Angleterre, mais on leur fit remarquer qu’à cette saison de l’année ils auraient plus d’agrément à voyager dans le Midi. Ils partirent donc pour l’Italie, s’arrêtant à Lyon, pour visiter Notre-Dame de