Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

quèrent en masse à M’passo, sur les deux rives du Chiré où je m’étais fortifié. Ils étaient armés de fusils à tir rapide ; et si leurs pertes ont été considérables, en revanche, ils ont réussi à faire beaucoup de mal à mes troupes. Je les croyais en fuite, quand je les vis revenir précédés de deux d’entre eux qui portaient chacun un drapeau anglais. Je ne m’arrêtai pas à ce subterfuge dont je devinai l’origine. Le combat s’engagea de nouveau. Mes Cafres tuèrent les deux porteurs de drapeaux et s’emparèrent des deux étendards ; ce que voyant, les Makololos s’enfuirent pour aller se reformer au delà du Ruo, à son confluent avec le Chiré, dans une très forte position d’où je les ai délogés quelques jours plus tard. Après cette dernière défaite, ils m’ont fait leur soumission, et j’ai envoyé dans tout leur pays des officiers de marine^ avec de petits corps de troupes, qui ont achevé de le pacifier. Le roi avait trouvé la mort dans le combat. Partout cette mort fut célébrée comme une délivrance. »

Afin de se défaire de son ivoire, Giraud est obligé d’aller au boma d’un négrier arabe, Makutubu, qui avait comme escorte une vingtaine de bandits Rougas-Rougas et se trouvait en guerre avec l’un de ses voisins.

Vers minuit, une douzaine de coups de fu-