Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fait, des yeux superbes, les lèvres d’une belle coupe, bien marquées, sans être grosses ; et il est rare qu’elles aient les dents saillantes. Très alertes, elles sont habiles plongeuses et vont cueillir les huîtres au fond du Webb, où ces mollusques abondent. Fort intelligentes, ces femmes sont avidement recherchées. Les rapaces qui les veulent pour les vendre aux Omanis, ne reculent devant rien et sont invincibles puisqu’ils sont armés de fusils !

Sir Samuel White Baker, parvenu jusque dans l’Ounyoro, assista à l’expédition du roi Kamrasi contre Fowouka. Kamrasi ruina son adversaire, enleva les filles de Rionga et un millier d’esclaves[1].

(Avant de pénétrer dans cette région, Baker avait passé sur le territoire des Latoukas[2] ; un village prudemment respecté par Ibrahim, avait été attaqué par la troupe de Mohammed-Her. Cette troupe avait sans grande difficulté et résistance, pris les femmes et les enfants pour les réduire à l’esclavage ; mais, lorsque les Latoukas la virent s’emparer de leurs vaches (ces indigènes tiennent plus à leurs bes-

  1. Sur la côte nord-est du lac Albert ou Albert Nyanza.
  2. Entre les 4° et 5° degrés de latitude méridionale et les 30° et 31° degrés de longitude. Voyage à l’Albert Nyanza. Tour du Monde, 1867, p. 1-48.