Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/18

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peut venir, par cette voie, quelques fillettes du Turkestan et de l’Afghanistan, je n’ai jamais entendu dire qu’elles fussent très recherchées, ni très communes.

« On prétend que les Circassiens réfugiés dans l’Empire Ottoman continuent à vendre leurs enfants ; mais ce qu’ils avaient de mieux jadis étaient les enfants qu’ils volaient aux Russes. Leurs nobles n’ont jamais vendu les leurs, et ce que j’ai vu de leurs enfants de basse classe ne peut pas fournir des sujets de première qualité. Il y a donc tout lieu de croire que les marchés d’esclaves de Top-Hané se recrutent avec des enfants achetés ou volés en Europe, particulièrement dans les provinces roumaines de Hongrie, si bien qu’il y a quelques années, le parlement Hongrois en avait pris l’alarme. Il paraît que ce sont surtout les Zingari, connus pour être des voleurs d’enfants, qui se livrent à ce commerce, soit en vendant les leurs, soit, plus souvent, ceux des autres.

« Depuis longtemps, il n’y a plus de marché public. Ce sont de vieilles femmes qui amènent les enfants de très loin et les livrent aux chalands, dans certaines maisons particulières, dont les portes ne s’ouvrent qu’à bon escient.

« Un dernier détail : les esclaves du palais impérial sont réformées à l’âge de vingt-cinq