Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/279

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le costume du Toucouleur, agrémenté d’un immense turban et d’un grand sabre de cavalerie à fourreau de cuivre.

Chaque année, des caravanes partent du pays des Bambaras pour le Marok et y amènent de nombreux esclaves. Nos lecteurs trouveront de plus amples détails dans le passage que nous consacrons exclusivement à l’esclavage dans cet empire (Pages 310 suivantes).

Les nègres, vendus autrefois, à Tunis, provenaient déjà du Bornou. Ils aiguisaient les dents incisives de leur mâchoire supérieure, dans la persuasion que c’était un ornement.

Les Batongas forment une peuplade paisible, sur toute la rive septentrionale du Zambèze, depuis les cataractes jusqu’à l’île de Cabiemba ou Nyampunga, située vers le confluent de la Safukoué ou Kafoué et du Zambèze. Ils ont pour ennemis les Marutsés, les Shakundas et les métis Portugais.

Ces derniers exercent de terribles ravages ! Ils demandent au commandant de la station portugaise de Têté un permis de guerre, sous prétexte que la tribu où ils vont faire la traite nuit au commerce des Blancs, et lancent les Shakuhdas sur les innocents Batongas, Les femmes et les enfants sont pris, attachés à l’aide de chaînes ou de perches.