Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/283

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remplis d’une certaine terre déifiée, objet principal de leur culte. Ils se font tuer bravement.

MM. Bontemps, Gaudoin, Legrand et le R. P. Dorgère, pendant leur captivité, du 24 février 1890 au mois d’avril, eurent à se plaindre des Amazones qui les piétinèrent et leur arrachèrent les cheveux ; le R. P. Dorgère fut battu jusqu’au sang ; puis, nos compatriotes furent mis au carcan.

Après avoir été défait, par nos valeureux soldats, le roi Béhanzin attaqua les Eggbas et leur fît mille prisonniers qu’il voulait ramener triomphalement et exécuter à Abomey ; les Eggbas reprirent l’offensive à Ketou et infligèrent un nouvel échec à l’armée dahoméenne.

Aux récits de MM. Repin, Euschart, Lartigue et du missionnaire protestant, nous pouvons ajouter celui-ci :

« En 1879, un lieutenant de vaisseau français voulut voir par lui-même si tout ce que l’on racontait était vrai. Il sollicita et obtint, du roi de Dahomey, la permission de se rendre à Abomey. Personne ne peut, en effet, sous peine de mort, entrer dans cette ville ou la quitter sans l’autorisation expresse du tyran.

« Pendant le séjour dans la capitale, on est prisonnier du roi et l’on ne peut changer de place que selon le bon plaisir du monarque.