Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/285

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il brûla quatorze villages du royaume de Porto-Novo, placé sous le protectorat français, et emmena 1,745 créatures humaines. Si la razzia ne réussit pas, il prend simplement quelques centaines de ses sujets, arrivés à un tel degré de stupidité, qu’ils s’estiment heureux d’être choisis pour victimes.

Toute personne qui apprend au roi mauvaise nouvelle a la tête tranchée sur-le-champ.

L’un des principaux chefs de l’armée ayant demandé au roi des cordes en plus grand nombre, pour attacher les captifs de 1879, ajouta : « Nous sommes les plus courageux de tes guerriers ! » La commandante des Amazones, en entendant ces paroles, devint furieuse. Sur un geste de Glélé, la tête du chef tomba, aux applaudissements des terribles guerrières.

Pendant longtemps le Dar-Benda, territoire situé entre le Haut-Bahr el Abiad (affluent du Chari, tributaire du lac Tchad), l’Ouellé et les Nyams-Nyams, dut à sa proximité du Darfour d’être le but des razzias d’esclaves opérées par les négriers de ce dernier pays.

Le pays, maintenant désert, qui s’étend au nord du Dar-Benda, à l’ouest du Bahr el Ghazel, au sud du Bahr el Arab et à l’est des sources du Bahr el Abiad, désigné sous le nom