Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/316

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maîtres leur tranchent les muscles des bras et des jambes, à coups de sabre ou de couteau, et les abandonnent ainsi le long de la route, attachés l’un à l’autre par leurs cordes, leurs courroies ou leurs fourches, et ils meurent lentement de faim. Aussi peut-on dire avec vérité que si on perdait la route qui conduit de l’Afrique Equatoriale aux villes où se vendent les esclaves, on pourrait la retrouver aisément par les ossements de nègres dont elle est bordée.