Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/39

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d’amants. » — Aïa 30 : « Si après le mariage elles commettent l’adultère, qu’on leur inflige la moitié de la peine prononcée contre les femmes libres. » — Aïa 94 : « Pourquoi un croyant tuerait-il un autre croyant ? Si ce n’est involontairement ! Celui qui en tuera un involontairement sera tenu d’affranchir un esclave croyant et de payer à la famille du mort le prix du sang fixé par la loi[1]… Pour la mort d’un croyant d’une nation ennemie, on donnera la liberté à un esclave croyant. Pour la mort d’un individu d’une nation alliée, on affranchira un esclave croyant… Celui qui ne trouvera pas d’esclave à racheter jeûnera deux mois de suite[2]. » — Aïa : 117 « …Ils invoquent Cheitan le Lapidé[3]. » — Aïa 118 : « Que la malédiction

  1. Ce passage prouve bien que la peine infligée à l’adultère, au temps de Mohammed, n’était pas la peine de mort. Dans les commencements de l’Islam, on murait l’épouse infidèle contrairement au Soura IV, Aïa 19 : « Si vos femmes commettent l’action infâme appelez quatre témoins. Si leurs témoignages se réunissent contre elles enfermez-les dans des maisons jusqu’à ce que la mort les enlève ou qu’Allah leur procure quelque moyen de salut ». Le Koran n’exigeait donc que la réclusion. Plus tard on leur appliqua le fouet et le bannissement. La tradition, renchérissant sur le Koran, a prescrit la lapidation ou la mort dans un sac (shouwal) jeté à l’eau.
  2. Dans tous ces versets le Koran ne vise que les esclaves musulmans.
  3. Satan.