Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/399

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Cette mer intérieure est-elle un bassin fermé, un nouveau Tchad, ou fait-elle partie du bassin du Nil ? Telle est la question qu’ouvre la découverte du comte Téléki. Des explorations ultérieures ne manqueront pas de nous fixer sur ce point. En attendant, les géographes font des hypothèses et concluent, non sans probabilité, que le Basso-Norok est un troisième réservoir du Nil et que le Sobat est son affluent. Cette hypothèse admise, l’énorme quantité d’eau que ce dernier débite s’explique d’elle-même, tandis qu’en lui donnant une aire plus restreinte, on se trouve en face d’un effet sans cause.

Terminons cet aperçu en disant que le comte Téléki a trouvé au 5e degré de latitude nord une tribu chrétienne, qu’il suppose avoir été en rapport avec les Abyssins.

A ce sujet, M. Romanet du Caillaud a inséré, dans le Bulletin de la Société de Géographie de Paris, la note suivante :

« Dans les Annales apostoliques de la Congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie (numéro d’avril 1889), on lit que le comte Téléki, ayant atteint dans l’Afrique Orientale le 5e de latitude nord, a trouvé, à cette latitude, une tribu chrétienne. Il croit que cette tribu a eu des relations avec l’Abyssinie.

« En effet, à deux degrés plus au nord, au