Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/458

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qui fait encore cause commune avec les négriers et les tyrans fétichistes ou mahométans du Soudan et de l’Afrique Occidentale. Conformément à l’article 98, paragraphe 4, les puissances auront à se concerter sur les démarches à faire pour assurer l’exécution complète de l’Acte général et les amener à y adhérer ; ces négociations ne seront l’affaire ni d’un jour, ni d’une heure !

Ajoutons aussi que les États-Unis d’Amérique, d’après les protocoles de la Conférence, n’ont pas été seuls à estimer que les droits sur les spiritueux étaient réellement insuffisants,

    aurait rapporté l'édit qu’il avait promulgué contre le trafic des esclaves. »
    D’autre part les journaux britanniques affirment que la vente des nègres n’a jamais été plus florissante qu’actuellement dans l’Afrique orientale soumise à l’Allemagne. 20, 000 Ounyamouezi auraient été vendus à Bagamoyo, sous le contrôle personnel d’un agent allemand.
    Les feuilles berlinoises répondent que le gouvernement de Guillaume II n’a jamais eu l’intention de supprimer immédiatement l’esclavage sous toutes ses formes, et qu’au contraire il a déclaré au Reichstag qu’il se proposait de modifier graduellement la situation en ménageant l’état de choses actuel.
    L’attitude du gouvernement impérial est justifiée par Mgr Livinhac qui conseille de ne pas user de moyens trop prompts pour abolir l’esclavage et croit pouvoir blâmer les Anglais dont les violentes mesures répressives ont failli causer une révolution à Zanzibar.