Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/491

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née, voir se dresser contre elle tous les obstacles accumulés par l’erreur. Disons qu’ils n’ont servi qu’à faire éclater l’héroïsme des missionnaires. Dans le Zanguebar, pour répondre au canon de la flotte allemande, Bushiri appelle les Arabes à la guerre de l’indépendance, détruit la mission bavaroise établie seulement depuis un an ; deux Frères et une Sœur tombent vaillamment, et c’est grâce à leur charité pour les assiégés que Mgr de Courmont et ses missionnaires ont pu jusqu’à ce jour triompher de la défiance des Arabes. Près du lac Victoria-Nyanza, les Pères Blancs du cardinal Lavigerie échappent à grand’peine à une révolution de palais excitée par les esclavagistes ; et, à travers mille périls, transportent leurs néophytes et leur Eglise naissante sur un autre point du lac, hors de la portée des faibles et ombrageux successeurs de Mtésa. En Abyssynie, les Pères Lazaristes, les Filles de la Charité, et à leur tète, Mgr Crouzet, excitent l’admiration et des indigènes, et des soldats italiens. Enfin, pendant que les Pères des Missions Africaines continuent à Abeokouta et dans le Niger leur œuvre civilisatrice, pendant que, dans le Congo Belge, les Prêtres de Schentz-les-Bruxelles répondent à l’appel du Saint-Siège et de leur souverain, les mission-