Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/501

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seur éventuel, Mgr Livinhac[1], et fait ses adieux à cette chaire où il est monté pour la dernière fois. Puis s’adressant au nonce apostolique :

Monseigneur, lui dit-il, le souvenir vivant, la grande figure qui ont animé tout ce discours sont ceux du grand Pape que Votre Excellence représente parmi nous. C’est de lui seul que je tiens ma mission et celle que j’ai confiée à ce jeune et généreux apôtre. C’est lui qui doit nous bénir par vos mains vénérables, et je le demande humblement pour ce peuple fidèle qui se prosterne devant vous.

« Le prédicateur sacré s’agenouille et, avec lui, toute rassemblée des fidèles, qui reçoivent la bénédiction apostolique de la main de Mgr Rotelli. »

Dans cette guerre à l’esclavage, il y a deux œuvres bien distinctes : celle des gouvernements et celle des particuliers.

Depuis des années, le cardinal Lavigerie essayait de tirer de leur torpeur les grandes puissances. Il obtint enfin la réunion de la Con-

  1. Après la mort de Mtésa, le fils de ce dernier, Mouanga, fît subir au prélat une persécution cruelle ; Mgr Livinhac fut même arrêté et emprisonné.
    Délivré enfin, Mgr Livinhac se retira au sud du lac avec ses missionnaires.