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Zanzibar, un bénéfice de soixante pour cent. Au début il n’avait demandé que de l’ivoire, mais au moment de repartir il s’était procuré des esclaves qui transportèrent cette substance et devinrent eux-mêmes marchandise[1].

Giraud cite aussi la tribu Zouloue des Angonis, qui, après avoir détruit et enlevé les habitants de la rive ouest du lac Nyassa attaquaient le Haut-Chiré et le Condé[2].

Les Marabouts ne se font aucun scrupule de trafiquer de chair humaine. Largeau rencontra quelques-uns de ces pieux personnages, en 1877, à Ouargla[3] ; ils venaient y vendre un troupeau d’esclaves et arrivaient des environs d’Insalah[4].

Au puits du Chameau[5], le 24 juillet de la même année, Largeau trouva des cadavres de nègres morts de soif, tandis qu’on les conduisait au marché d’Ouargla.

Le récit de Largeau nous paraît inexact. Ouargla a été proclamée ville française en

  1. Voyage aux lacs de l’Afrique Equatoriale. Tour du Monde, 1886, 2e semestre, p. 81-144.
  2. Id.
  3. Le Sahara Algérien, Biskra, Touggourt, Ghadamès, le Souf, l’Ouargla. Tour du Monde, 1881, 2e semestre.
  4. Au sud du plateau de Tidikelt et capitale de l’oasis du Touat.
  5. Rhassi-ed-Djemel.