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1832, après la prise de Laghouat ; en 1873, nos troupes s’avancèrent plus au sud, jusqu’à El. Goléa, sous les ordres du général de Galliffet. Des protestations d’amitié lui furent envoyées d’Insalah. située bien au delà, à plus de moitié chemin de la Méditerranée à Tombuctou.

Livingstone, en route pour le Manyéma, au mois d’octobre 1868, était reçu chez Moïnémepannda, frère de Gazembé, demeurant entre le lac Moéro et le lac Bengouéolo : « Pendant ce temps-là, dit-il, un agent de Mohammed, appelé Ben Djouma, saisit deux femmes et deux jeunes filles pour remplacer quatre esclaves qui avaient pris la fuite. Le chef du village envoya une flèche aux ravisseurs ; Ben Djouma tua une femme d’un coup de fusil ; tout le pays fut soulevé contre les Arabes qui furent assaillis de trois côtés à la fois, sans les Vouanyamouezi, ajoute Livingstone, nous aurions été battu[1]. »

Les plus puissants des Arabes nomades du Sennaar, sont les Baggâras « reconnaissables, dit Bolognesi, à leurs chevelures tressées, montant presque indifféremment des chevaux de race ou des bœufs porteurs. Quand ils ne font pas la récolte ou le commerce de la

  1. Le dernier Journal de Livingstone.