Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/360

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Plaisantin.

Hem, hem, hem, ut, ré, mi, fa, sol, la, si, ut. Ut, si, la, sol, fa, mi, ré, ut, ut, ut. Vous voyez que je sais la musique sans oublier une note (à Sophie).

Air : L’autre jour dans un bocage.

Si j’étais sûr de te plaire.
Tu verrais comment je m’y prends
Pour charmer ;
Tu m’entendrais toujours dire,
Que je t’aime on ne peut pas plus ;
J’aurais dans une bergamotte
Des bonbons et puis des pastilles,
J’aurais grand soin
De t’en offrir,
D’un air à te fendre le cœur ;
Et puis toi qui serais tendre.
Sans faire semblant de rien,
Tu me glisserais dans ma poche,
Un billet doux,
Par lequel j’a-
Prendrais que tu
M’aime à faire trembler.

Voilà ce que les Anglais appellent des vers blancs ; par ma foi, je ferais des vers bleus pour elle, moi, s’il en fallait.

Sophie, riant.

Quel crâne !

Léandre.

Air:Nous sommes précepteurs d’amour.

C’est trop souffrir des deux cotés ;
Et pour que mon tourment varie.
Ingrate, exprès que vous prêtez
À la fausse plaisanterie.

Céphise.

Je ne te reconnais pas non plus.