Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/65

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AVERTISSEMENT

Il est peu de gens qui n’ayent entendu les femmes des halles débiter ce qu’elles disent avec ce ton original qui leur est propre, ou tout au moins se sont-ils trouvés avec des personnes qui imitent ce langage ; il est donc nécessaire, pour l’agrément de la lecture de ces Bouquets, de tâcher de prendre l’inflexion de voix poissarde aux endroits marqués de guillemets ou lacunes qui servent à indiquer le changement de ton.

PREMIER BOUQUET

J’aime à payer ce que vaut une chose ;
Mais je répugne à la payer deux fois :
Je suis piqué, je l’avoue et je crois
Devoir vous en dire la cause.
Madame, à deux pas du logis
Rencontrant une bouquetière
Je l’aborde et lui dis : — la mère,
Faites vite un bouquet. Nous convenons de prix,